Voilà un mot devenu incontournable depuis le premier confinement et sur lequel chacun peut s’interroger. Qu’est-ce qui est essentiel : les fleurs, les livres, le coiffeur, la culture ? À mon tour de définir ce qui me parait primordial à mes yeux de rédactrice indépendante : l’engagement dans un réseau.
Lorsque j’ai débuté ma vie de free-lance, les réseaux étaient bien moins développés que maintenant. Je parle d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaitre, où Viadeo s’appelait encore Viaduc et où les clubs d’entreprises locaux étaient très majoritairement masculins. Quant au statut d’auto-entrepreneur, il n’existait tout simplement pas. Depuis, le paysage économique a bien changé, les entrepreneuses (terme féminin revendiqué par Le Larousse !) ont pris leur envol et tant mieux. Entre les réseaux sociaux, qui favorisent les mises en relation, et les rencontres en face à face, l’offre s’est démultipliée, répondant ainsi aux besoins de chacun. Pour ma part, j’ai choisi de m’investir, et pas seulement adhérer, dans deux associations en étant élue à leur conseil d’administration respectif : Plus Agiles et l’Apacom.
Ça fait du bien d’être bousculée !
Plus Agiles, c’est une aventure humaine et professionnelle. Fondé par Jean-Christian Rivet, spécialiste du networking et social selling, ce réseau rassemble des experts dans des domaines complémentaires : communication, digital, RH, marketing, informatique…
Cette diversité est notre richesse. Lors de nos rencontres, j’écoute Christelle nous parler d’UX design, Vincent de cobotique et Agnès de l’AFEST, tandis que Pascal nous montre comment cadrer une photo. Quant à moi, j’anime régulièrement des ateliers d’écriture pour prouver aux « agiliens » que chacun est capable de rédiger pour son blog. Quelle fierté de les aider à vaincre l’angoisse de la page blanche !
atelier cadrage photo
C’est la magie du groupe : ensemble, nous sommes assurément plus curieux. Nos connaissances partagées nous enrichissent les uns les autres. Mais le plus appréciable est certainement le fait de participer à des ateliers communs, animés par l’un d’entre nous ou par un intervenant extérieur. C’est toute la force du réseau : nous amener là où nous n’irions pas tout seul. Sans Plus Agiles, aurais-je approfondi mon profil en Process Com’ (merci Sandrine !), essayé des exercices d’improvisation avec Guylaine ou tenté d’apprendre à négocier sous la houlette de Christophe ?
Le 29 mars dernier, nous avons consacré une journée à apprivoiser la vidéo, grâce à Alexandre. Ce format est vite devenu essentiel lui aussi ces temps-ci. Webinaire, elearning, visio… le distanciel a envahi nos vies et notre salon. Maitriser le chat de Zoom et les écrans partagés, c’est d’un banal ! Ce qui l’est moins pour moi en revanche, c’est l’exercice de l’entretien vidéo.
Interviewer, je sais faire, c’est mon métier et je pratique toute la journée. Mais Jean-Christian m’a emmenée plus loin en m’invitant, à l’occasion de ses 20 ans d’entrepreneuriat, à raconter mon parcours de rédactrice. Écoute, bienveillance, complicité et curiosité… Jean-Christian est un parfait intervieweur ! Si vous avez un peu de temps disponible, je vous propose de retrouver cet entretien filmé ici : « Mon métier, ce sont les mots ». Voilà un bel exemple de ce que l’on accomplit en collaborant avec d’autres !
Toute la diversité des métiers de la com’
Riche de plus de 500 professionnels de tous horizons, l’Apacom regroupe dans toute la Nouvelle-Aquitaine des agences, des annonceurs, des indépendants, des médias, des régies… L’objectif de l’association est de valoriser les métiers de ses adhérents et de leur permettre de s’enrichir de la complémentarité des profils.
Oui, c’est vrai, nous exerçons parfois le même métier. Au sein de l’Apacom, il y a d’autres rédacteurs. Récemment, lors d’une réunion, nous étions 3 concurrents à avoir répondu à la même offre. Seul l’un d’entre nous a eu le projet -ce n’était pas moi- mais nous en avons parlé et j’ai apprécié cette discussion. Et qui sait si un jour, nous ne collaborerons pas ? La concurrence est aussi une richesse pour répondre à plusieurs sur un appel d’offres, pratiquer la co-traitance sur un dossier important, ou juste solliciter de l’aide lorsqu’on a besoin d’un conseil.
Ce que je trouve à l’Apacom ? La possibilité de rester en mouvement grâce à la veille métier, aux ateliers ou conférences ; les échanges avec mes pairs, surtout au sein du conseil d’administration, en tant que pilote des ateliers du 18/20 ou au sein de l’équipe des Trophées de la Com. Sud-Ouest. Ou encore la possibilité d’explorer de nouveaux chemins que je n’emprunterais pas forcément seule.
Parmi les valeurs de l’Apacom, il y a la convivialité. Bien sûr, depuis plus d’un an, c’est probablement la dimension la plus sacrifiée. Nous rêvons tous de retrouver nos réunions/petits déjeuners/afterwork/séminaires… en face à face et non via Zoom. Mais comme partout, on s’adapte, en gardant à l’esprit ce qui est essentiel : être passionné par son métier et ouvert aux autres. Vaste programme !