Ne vous fiez pas aux apparences, l’objet que vous voyez sur la photo n’est pas un assemblage de petites pièces colorées d’une célèbre marque de jeux. Non, c’est un exercice très subtil de représentation de ma manière de travailler. Explications…
Très régulièrement, nous nous retrouvons entre experts du réseau Plus Agiles pour nous former sur différents sujets, et progresser dans nos pratiques professionnelles : la process com, l’IA, sa visibilité sur LinkedIn, la lecture rapide, l’improvisation théâtrale, la photo, etc. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans un précédent article, mais pour moi, la valeur ajoutée d’un réseau est de bousculer, alerter, rester en veille et créer du lien bien sûr, avant même de mesurer l’échange de business.
Sur tous ces aspects, le réseau Plus Agiles coche l’ensemble des cases, et bien plus. Entre nous, pas de compétition sur nos domaines d’expertise, puisqu’ils sont complémentaires, mais surtout pas de bataille d’ego. Nous sommes heureux de découvrir de nouveaux champs d’expérimentation, sans jugement et avec beaucoup d’humour.
Alors, cette construction en Lego, c’est quoi au final ?
Régressif et constructif
En mars, nous avons travaillé toute une journée sur notre positionnement professionnel. Aux manettes, deux « agiliens » : Agnès Chauveau, management des RH, et Guy Etcheto, branding et innovation.
Le décor : une table pleine de pièces de Lego, de toutes formes et couleurs. Des briques, des courbes, des cylindres, des échelles, une théière (important !), des fleurs, des fenêtres, des silhouettes à qui on pouvait mettre une queue de cheval ou un casque intégral (à condition de trouver la petite moto perdue dans cet océan de legos pour y poser la personne casquée !)…
Puis Agnès et Guy nous ont posé des défis : vous avez 30 secondes pour construire une tour / vous avez 1 minute pour imaginer un organisme vivant /vous avez 2 minutes pour représenter ce que vous apportez à vos clients. « Et surtout vous devez expliquer et commenter votre œuvre ».
À chaque défi minuté, nos mains volent, les briques ne tiennent pas en place. Ma tour s’effondre, Évelyne ne trouve pas d’arbre, Laure joue avec les rouages, Jean-Christian aligne des bonhommes, et Pascal met à profit son expérience de jeunesse pour nous épater avec ses mécanismes élaborés. À côté, Sandrine découvre les legos pour son plus grand bonheur et Christophe fait mine de râler, mais au fond, il s’amuse beaucoup comme nous tous.
Petit à petit, sous ce qui semble être un jeu, les personnalités se révèlent : recherche d’ordre, de fantaisie, de symétrie, d’harmonie chromatique, de créativité…
Arrive donc le dernier défi ! En 3 minutes, Agnès et Guy nous demandent d’illustrer notre manière de travailler, ce qui nous caractérise en dehors bien sûr des fonctionnalités propres à notre métier. Autrement dit, pas la peine de construire un gros stylo en Lego qui montrerait que je sais bien écrire. Pas du tout, c’est bien plus subtil !
Plonger, s’immerger
Je remets la photo ici pour bien montrer ce que j’ai voulu illustrer. Comment matérialiser avec des legos, et dans un temps très court, ce qui est important dans mon métier de rédactrice, dans l’accompagnement éditorial que je propose aux structures publiques et privées ?
- Les éléments végétaux symbolisent l’humain, bien sûr, la donnée n°1 dans toutes les relations de travail. Absolument essentiel.
- Les fleurs arrivent au bout de ramifications comme autant de connexions et de liens que nous nouons, depuis de très nombreuses années parfois.
- La « tour », ou l’élément vertical, montre qu’il faut prendre de la hauteur pour rédiger. En étant intervenante externe, j’ai le recul nécessaire pour poser les bonnes questions, démêler les informations fournies, les organiser de façon à rendre le message intelligible et percutant, adapté à chaque cible.
- Pourquoi une roue ? Pour l’agilité, bien sûr, la souplesse, la mise en mouvement Chaque entreprise et chaque domaine d’activité ont leurs codes, leur technicité, leur vocabulaire, leurs objectifs. À moi de comprendre à chaque fois quels sont les éléments importants à valoriser.
- Une large fenêtre qui diffuse la communication vers les publics concernés. Chaque narration est une ouverture…
- Enfin, tout en haut, un témoin lumineux qui vire souvent au rouge ! Il rappelle ma vigilance sur les délais, les relances, le suivi.
La rédaction, c’est tout cela et bien plus. D’abord de la curiosité, par-dessus tout. Chaque nouveau sujet est un plongeon dans l’inconnu. Perso, je ne sais pas rédiger si je ne comprends pas de quoi il est question, comment ça marche, quel est le bénéfice client. Immersion totale et indispensable…
De la créativité ensuite pour affronter la page blanche chaque matin, mais également de la rigueur pour organiser la masse d’informations reçues ; de la discipline pour écrire dans les délais, en respectant le cahier des charges imparti… mais savoir aussi procrastiner ! Parfois, lorsque l’inspiration ne vient pas, je bois un thé, puis un deuxième (mauvais signe, là je rame !). Il m’arrive de me dire : « Je ne vais pas y arriver, on verra demain ». Et devinez ? Le lendemain, les fleurs qui étaient encore en bouton, la tour bloquée au ras du sol, la roue qui tournait dans le vide, le store qui obstruait la fenêtre… tous ces éléments se mettent en place dans mon esprit. Mon clavier crépite, les pièces de Lego s’assemblent. Quelle belle sensation !