Interviewer les jurés des Trophées de la Com ? Passionnant !

Trophées communication

Par Claire Goutines le 2 octobre 2018 - Catégories : Evénements et rencontres

Les Trophées de la Com’ Sud Ouest sont organisés une année sur deux par l’Apacom à Bordeaux. Cette compétition, qui rassemble la Nouvelle Aquitaine et la région Occitanie, offre aux agences et annonceurs une occasion unique de mettre en valeur leurs meilleures campagnes.

Sur le thème général de la création de valeur apportée par la communication, les Trophées proposent aux participants de candidater dans l’une ou plusieurs des 7 catégories, chacune récompensée par un prix : Audiovisuel / Vidéo ; Branding / Identité de marque ; Communication extérieure / Insertion presse ; Communication globale ; Digital / Innovation ; Édition ; Événementiel / Relations publics (relations avec les publics dit-on aujourd’hui !).

Ayant rejoint cette année la commission qui organise l’édition 2018 des Trophées, j’ai proposé de réaliser des interviews des jurés qui jugeront les campagnes en compétition et décerneront les prix lors de la soirée prévue le jeudi 15 novembre au Casino Théâtre Barrière de Bordeaux. Sachant que par souci d’objectivité, les membres du jury ne doivent pas habiter ou travailler dans l’une des deux régions. Ce fut donc pour moi une opportunité exceptionnelle de dialoguer avec des professionnels parisiens, travaillant dans des structures de dimension internationale. Des échanges de qualité particulièrement enrichissants…

Honneur à la présidente

Première interviewée, Valérie Salomon, Présidente de Lagardère Publicité depuis 2016. Madame la Présidente du jury des Trophées de la Com. Sud-Ouest est également Présidente de la commission Marketing et Publicité du Syndicat de la presse magazine (SEPM). Son éclairage sur cette compétition est donc particulièrement intéressant pour moi. « Chaque année, nous organisons un grand prix de la presse magazine qui mixe éditeurs, médias, annonceurs et agences » me dit Valérie Salomon. Le déroulé diffère toutefois de celui des Trophées : « Un pré-jury se réunit quelques semaines avant l’événement pour effectuer la sélection et les prix sont ensuite remis lors d’une soirée. » Autre différence, les campagnes sont classées -et récompensées- par secteur d’activité. « Dans les Trophées de la Com. Sud-Ouest, le fait qu’il y ait 7 catégories me plait beaucoup, je trouve cette approche par type de support très différenciante, même si j’imagine que certaines campagnes doivent répondre à plusieurs catégories. Il va falloir que l’ADN du projet initial soit fort pour être représentatif du support choisi ! ».

Priorité au « earned »

Corinne Got est Directrice générale de Hill+Knowlton Strategies depuis septembre 2005 et à l’habitude de participer à des compétitions. « Être juré prend du temps, cela demande beaucoup d’attention, je ne m’engage donc pas à la légère. Mais c’est toujours un honneur d’être sollicitée. La première fois, c’était en 2016 et ensuite, on m’a proposé de faire partie du jury du Festival international de la créativité à Cannes. Le Cannes Lyons est une consécration dans notre profession, j’étais très flattée mais stressée aussi car le jury est mobilisé une semaine non-stop avec des journées à rallonge. En amont, les jurés reçoivent au mois de mai plusieurs centaines de dossiers à examiner. Je pense qu’il n’y a pas de formation plus complète ! »

Avec Corinne, nous évoquons les mutations de nos métiers, qu’elle mesure au quotidien dans son agence. « Il y a une reconfiguration importante qui se dessine dans la communication. Derrière les campagnes globales, marquées par une forte digitalisation, le earned devient le critère principal. Nous devons tous faire bouger les lignes et redéfinir nos interventions. »

JCDecaux, investi dans les media outdoor

Quant à Alban Duron, directeur marketing de JCDecaux, ce sera sa première participation en tant que juré. La spécificité de son entreprise, N°1 mondial de la communication extérieure, le rend bien sûr très attentif au digital out of home : « En tant qu’acteur majeur sur ce segment, nous avons donc un rôle à jouer pour accompagner les marques sur toutes les dimensions de la pub outdoor : affiches, écrans numériques, street marketing, événementiel, etc. Et cela dans tous les univers : nous venons de signer par exemple un accord avec Monoprix pour digitaliser leurs vitrines. C’est une enseigne qui possède le même ADN que nous : la proximité au cœur de la ville. »

Alban apprécie que le print et l’affichage soient présents dans les récompenses des Trophées de la Com’ : « Il me tarde d’en débattre avec les autres jurés. Comment voient-ils la place des marques dans la rue ? C’est un sujet qui me tient à cœur, bien sûr : l’agence doit positionner la marque en l’intégrant dans un parcours quotidien et dans cet environnement particulier qu’est la ville. Un véritable challenge créatif, dans un contexte de course à l’attention pour les marques. »

Tous ces professionnels insistent que l’importance de ces événements qui valorisent les talents en région et mettent en avant l’audace créative. L’autre aspect qu’ils soulignent est d’avoir accès à des campagnes de qualité, qu’ils auront à départager. Une source d’inspiration dans leur vie professionnelle.